Carl Jung et l’ombre – La mécanique de votre côté obscur
Vous êtes-vous déjà regardé dans le miroir si profondément que la notion même de ce que vous aimez appeler soi, s’est dissipée dans un vertige d’angoisse et d’abstraction ?
C’est un sentiment étrange.
Un sentiment un peu obscur mais aussi un peu familier.
Quelque chose qui semble faux mais aussi juste.
Quelque chose que nous sommes presque incapables de décrire, mais que nous comprenons aussi, d’une certaine manière.
Quelque chose dont nous sentons qu’elle peut modifier la structure de notre paradigme d’une manière très fondamentale.
Vous savez, dernièrement, j’ai réalisé qu’après m’être immergé pendant des années dans les principes fondamentaux du développement personnel et après avoir identifié que les principaux concepts philosophiques et psychologiques sont devenus centraux dans mon être, je me suis rapproché de mon objectif personnel ultime qui est le dépassement de soi.
L’auto-transcendance peut signifier beaucoup de choses pour chacun d’entre nous, mais, pour moi, le terme s’est cristallisé après que je me sois épris de la façon dont la dualité entre l’intellect et l’intuition peut se manifester.
À mon sens, l’intellect et l’intuition ne sont pas seulement deux termes disparates. Ils sont interconnectés et entrelacés. L’un complète l’autre dans la mesure où l’un devient l’évolution de l’autre.
Je m’explique.
Vous savez, en matière de développement personnel et d’évolution, le trait majeur qui caractérise les individus exceptionnels a toujours été leur capacité à faire en sorte que les actes laborieux paraissent sans effort.
Et c’est quelque chose qui m’a beaucoup intrigué. Je comprends que la combinaison de l’intelligence et de la pratique peut conduire à des résultats remarquables, mais j’ai aussi le sentiment que nous réfléchissons rarement à la nature de l’état qui conduit à de tels résultats.
Par exemple, lorsque vous voyez que vous atteignez un niveau de compétence dans un domaine, et que tout ce que vous faites se produit presque intuitivement, vous ne ressentez pas le besoin de suranalyser comment vous avez atteint ce niveau. Vous y êtes et vous appréciez le sentiment d’y être. Votre moi passé et incompétent semble si distant et si étranger que vous n’avez aucune intention de le ramener dans le tableau.
Cependant, vous savez qu’il est toujours là. Tapi dans certains coins sombres de votre conscience, agissant comme un ancrage à des états qui étaient une partie essentielle de votre évolution en tant que personne.
Ce moi passé a plusieurs formes. Il devient un métamorphe dans votre voyage personnel qui vous permet d’explorer différentes formes de perception.
Il s’inspire de divers archétypes qui sont ancrés dans la psyché humaine tout au long de notre histoire en tant qu’espèce homo sapiens et choisit de résonner avec ceux qu’il considère comme plus pertinents pour votre mode d’être actuel.
C’est à travers cette intégration des archétypes que vous ressentez les premiers cas d’intuition dans votre vie. Et c’est à travers ces instances d’intuition que vous pouvez commencer à agir d’une manière plus intelligente.
Enfin, vous commencez à explorer toutes les différentes nuances de la réalité à travers des actes d’intelligence et vous parvenez, par une expérimentation constante, à vous permettre d’agir intuitivement via l’assimilation périodique des nuances.
C’est la magie de la relation entre l’intellect et l’intuition.
Une magie qui ne peut se manifester que lorsque vos moi passés, présents et futurs décident de s’unir, de répudier l’idée de collision et d’embrasser celle de synergie.
C’est une entreprise très ardue, mais aussi très gratifiante puisqu’elle semble être la seule voie sûre vers l’auto-transcendance.
Il ne peut y avoir d’auto-transcendance sans l’unité de toutes les manifestations de votre moi. Car l’autotranscendance repose sur votre capacité à dépasser les limites du moi individuel dans la contemplation et la réalisation spirituelles.
Dans chaque histoire, il y a un héros et un méchant.
Dans votre histoire, vous êtes les deux.
Tous les aspects lumineux et tous les aspects sombres de votre personnage orchestrent la mélodie de votre chanson.
Une chanson que vous devez entendre en premier, avant tout le monde.
Mais pour l’entendre, vous devez apprendre à écouter.
Écouter non seulement ce que vous voulez mais aussi ce dont vous avez peur.
Vos peurs et vos ténèbres ne sont pas détachées de vous. Ne les esquivez pas.
Faites-leur face, analysez-les, intériorisez-les.
L’ombre est toujours là et elle le sera toujours.
Mais l’ombre peut paraître grande ou elle peut paraître petite, selon l’angle sous lequel la lumière vous caresse.
Quelle est la taille de votre ombre ?
Carl Jung et l’ombre
Carl Gustav Jung était l’un des psychologues les plus importants du siècle précédent. Il est également l’un de mes plus grands influenceurs puisqu’il est l’un des rares à avoir tenté de faire le pont entre les notions de psychologie et de spiritualité dans le but de découvrir des moyens de transcender la condition humaine.
Jung en Inde
Jung a beaucoup voyagé en Inde et s’est immergé dans différentes pratiques spirituelles. Son travail était en constante évolution et, pour moi, c’est cette évolution qui a produit des analyses complètes sur des concepts comme l’ego, l’ombre, les archétypes, l’anima et l’animus.
Ces termes constituent les principaux piliers de la psychologie jungienne et je crois vraiment qu’il faut au moins se familiariser avec ce que Jung a voulu révéler à travers ses recherches.
Bien que je puisse discuter des idées de Jung à l’infini, dans cet essai, je veux rendre hommage à un concept que je considère comme primordial dans le parcours de développement personnel de chacun. Il s’agit du concept de l’ombre.
En ce qui concerne l’ombre, Carl Jung a déclaré :
« L’ombre est un problème moral qui met au défi l’ensemble de l’ego-personnalité, car personne ne peut prendre conscience de l’ombre sans un effort moral considérable. En prendre conscience implique de reconnaître les aspects sombres de la personnalité comme présents et réels. Cet acte est la condition essentielle de toute forme de connaissance de soi. » – Carl Jung, Aion (1951)
L’utilisation du mot ombre n’a pas été choisie involontairement. Jung a toujours été doué pour dépeindre des idées complexes d’une manière visuelle digeste. Il a utilisé l’imagerie mentale afin de créer des ancrages avec des concepts déjà familiers à la cognition humaine.
L’ombre est sombre et insaisissable. Elle est impossible à attraper, sa taille peut changer en fonction de votre position dans l’espace et elle est omniprésente dès que la lumière est présente.
Ergo, on peut se forger une compréhension un peu basique du concept sans avoir besoin de se plonger dans des termes obscurs.
Une autre chose cruciale à méditer est que l’ombre elle-même, en raison de l’obscurité qu’elle forme et de la distance qu’elle crée par rapport au corps physique d’une personne, devient quelque chose avec lequel pas tant de gens ont envie de se connecter.
Et c’est l’une des idées majeures associées à l’ombre jungienne. Bien que nous considérions généralement l’ombre comme une partie intégrante de notre existence, la plupart d’entre nous sont volontairement aveugles à cette existence.
Notre côté sombre est dissimulé ou camouflé dans une tentative douloureuse de protéger une image qui correspond au récit que nous décidons d’épouser. Par le biais du conditionnement social, nous en venons à construire une façade qui peut maintenir le substrat de notre identité construite stable afin que nous puissions continuer à nous sentir en sécurité.
La sécurité, cependant, est mal définie dans cet espace que nous habitons. Comment peut-on se sentir en sécurité quand il y a tant de territoire inconnu dehors qui peut à tout moment convulser les fondations de notre fragile constitution ?
Une personne est aussi libre que son esprit le permet et si l’esprit crée des barrières entre la réalité de la personne et la réalité du reste du monde, l’illusion et la névrose pourraient prendre le dessus.
Par exemple, quand vous voyez les gens fonctionner dans un état d’ignorance forcée qui tente de préserver un certain statu quo, alors l’ombre ne peut que grandir. L’ignorance forcée autorise l’ombre à prendre le dessus puisque l’individu est incapable de la contrôler parce qu’il n’est même pas conscient de son existence. Nous ne pouvons pas contrôler ce que nous ne comprenons pas.
Le 20e siècle est plein d’exemples où un conglomérat d’ombres individuelles fortes a influencé l’inconscient collectif. Toutes les guerres, les changements de régime et les instabilités dans le tissu social sont le résultat de différentes religions, dogmatismes et idéologies qui tentent d’imposer leurs croyances et leurs désirs à la populace en profitant de l’élément d’ombre naissant.
Nous ne pouvions pas vraiment nous préparer à une telle chaîne d’événements combustibles. Notre propension à l’adaptabilité par une adoption d’une philosophie orientée vers l’expérimentation peut conduire à des calamités inévitables qui, d’une certaine manière, nous orientent vers ce qui est le mieux pour notre nature.
La psychologie en était encore à ses balbutiements et la myriade de préjugés et de biais que nous rencontrons encore parmi nos semblables étaient considérés, plus ou moins, comme une norme. Très peu d’entre nous pouvaient explorer les aspects les plus sombres de leur psyché afin d’atteindre un équilibre intérieur et une liberté mentale.
La plupart étaient juste piégés dans une crise existentielle où ils ignoraient tout ce qui se trouvait en dehors de la lumière de la conscience. Selon Wikipédia:
« Carl Jung explique que l’ombre, en étant instinctive et irrationnelle, est encline à la projection psychologique, dans laquelle une infériorité personnelle perçue est reconnue comme une déficience morale perçue chez quelqu’un d’autre. Jung écrit que si ces projections restent cachées, « le facteur de projection (l’archétype de l’ombre) a alors les mains libres et peut réaliser son objet – s’il en a un – ou provoquer une autre situation caractéristique de son pouvoir ». Ces projections isolent et nuisent aux individus en agissant comme un voile d’illusion qui s’épaissit constamment entre l’ego et le monde réel. »
Tout aspect de votre identité inconsciente qui ne peut se métamorphoser en jugement conscient entravera perpétuellement votre progression en tant qu’individu, car il crée un monde fantastique qui ne peut se synchroniser avec les fréquences du monde réel. Dans un tel paysage, le monde réel, ou du moins ce que nous pouvons en comprendre, devient un champ de bataille égoïste qui mène à la collision et à la folie.
Ce n’est pas ainsi que nos perceptions devraient se rencontrer. Le monde devrait être un forum de dialogue et d’expérimentation constante où nous nous efforçons d’affiner les impératifs moraux qui pourraient atténuer nos souffrances. Tout ce qui va au-delà devrait être considéré avec scepticisme.
Si cela semble étranger à certaines personnes, c’est clairement parce que l’élément d’ombre n’a pas été traité efficacement. Cela inclut les besoins animaux, les instincts primitifs, les désirs sexuels, les expériences traumatiques, mais aussi les aspects positifs de son caractère qui peuvent également rester cachés dans son ombre (notamment chez les personnes ayant une faible estime de soi, des angoisses et de fausses croyances).
Malgré la nature idiosyncrasique de l’ombre de chacun, le processus d’assimilation a toujours été universel et il est représenté par la séquence suivante :
Encontre -> Fusion -> Assimilation
Comme vous pouvez le constater, l’assimilation ne peut avoir lieu si les étapes de la rencontre et de la fusion ne se déroulent pas d’abord. Il s’agit certes d’un acte héroïque, car l’angoisse que comporte ce processus est immense. Nous ne parlons pas ici de regarder un film d’horreur ou d’essayer des plats épicés. Il s’agit de faire face au plus profond de notre être. Il n’y a rien de plus effrayant que cela. Mais il n’y a également rien de plus gratifiant que cela.
Le remède
L’assimilation est un long processus qui exige principalement une psychothérapie, mais aussi des heures d’introspection et une réévaluation et un recalibrage constants des comportements et des croyances personnelles.
Notre constitution cérébrale est assez plastique, mais sa plasticité dépend de notre capacité à faire preuve de discipline et de ténacité. Nous ne pouvons pas simplement attendre d’une force divine qu’elle nous sauve de nos souffrances. Nous sommes notre seule chance de rédemption et de catharsis.
Dans une tentative de rendre l’assimilation de l’ombre un processus moins onéreux, j’ai imaginé un récit que je suis presque quotidiennement et qui me permet d’être dans un espace mental plus conscient concernant mon monde intérieur.
Ce récit est composé de trois questions significatives que je pose et dont les réponses peuvent conduire à l’état que je recherche. Elles sont les suivantes :
À quelle fréquence remettez-vous en question la nature de votre réalité ?
Je suis sûr que la plupart d’entre vous ont entendu parler de l’histoire du Dr Jekyll et de M. Hyde. Cette phrase tristement célèbre est inspirée du livre « Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde » écrit par l’auteur écossais Robert Louis Stevenson en 1886. Il y décrit la vie d’un homme qui se transforme entre deux personnalités : Dr. Henry Jekyll et M. Edward Hyde.
L’histoire était si puissante et elle a résonné chez tant de gens qu’elle est entrée dans le langage courant et chaque fois que nous rencontrons des personnages à la double nature imprévisible, nous nous rappelons presque immédiatement l’histoire du Dr. Jekyll et Mr. Hyde.
La plupart d’entre nous peuvent citer des événements de notre vie où nos actions et nos intentions n’étaient pas vraiment alignées. Nous nous sommes comportés comme si nous étions des personnes différentes. C’est le résultat d’une pléthore de facteurs qui peuvent affecter notre comportement et qui peuvent entraîner un manque de congruence dans ce que nous pensons, ressentons et faisons.
Le conditionnement social, les désirs latents, la fatigue mentale et bien d’autres raisons peuvent venir à l’esprit. La vérité, cependant, est que notre capacité à les combattre est sous notre contrôle.
Il y a des moments dans ma vie où j’ai l’impression que je vais devenir fou à cause de la sur-analyse de certains événements dans mon paradigme. Je ne sais pas comment gérer des scénarios spécifiques et, le plus souvent, j’ai tendance à remettre en question la réalité de ces scénarios. Ma perception pourrait être sujette à certains biais et préjugés qui obscurcissent mon jugement, j’ai donc tendance à remettre en question le fondement de chaque affirmation que je fais.
Malgré la maladresse de ce processus, c’est un processus qui peut apporter d’énormes avantages dans le voyage d’une personne pour assimiler l’ombre. Votre ombre, en raison de sa nature sombre, forme constamment un nuage sur votre jugement. Ce nuage ne peut jamais disparaître, mais il peut certainement s’atténuer grâce à une introspection méticuleuse et à la culture de la sagesse.
Vous devez avoir les yeux ouverts sur un vaste éventail d’influences.
Ne laissez pas la monotonie du radotage quotidien et la superficialité définir ce que vous êtes et ce que vous faites. Repoussez tout ce qui tente d’entraver votre développement personnel et orientez-vous vers ce qui est moralement bon.
Comment vous orientez-vous vers ce qui est moralement bon ?
Certaines personnes m’ont attaqué pour ma position sur le sujet de la moralité puisque j’ai une position très concrète sur la question. Je n’ai jamais cru au relativisme moral et je n’ai jamais pensé que nos problèmes moraux ne pouvaient pas être résolus. Par une étrange osmose technologique et philosophique, nous pouvons créer un cadre moral universel qui peut être accepté par chaque âme sur cette planète.
Cela peut sembler ambitieux, mais, croyez-moi, ça ne l’est pas.
Les humains ont toujours trouvé des moyens de coexister et de se respecter les uns les autres parce que la notion de coexistence est centrale pour notre survie. Notre évolution a créé d’innombrables itérations de notre espèce, mais notre socle est, plus ou moins, le même.
Ce qui ne nous permet pas de nous comporter constamment de manière respectueuse et mutuellement bénéfique, c’est l’ombre. Lorsque l’ombre prend le dessus, toute discussion pour un cadre moral universel ne peut trouver de terrain fructueux.
Nous négocions et débattons et échangeons des colères verbales pour tenter de défendre notre point de vue et notre position dans la hiérarchie de domination de la société.
Certaines personnes font cela d’une manière plus éthique et afin de défendre le bien, et je suis un grand admirateur de ces personnes, mais la plupart ne font que perpétuer des attitudes et des approches banales.
Et c’est la banalité et la trivialité de l’existence qu’il faut traiter afin d’identifier ce qui est moralement bon. En fait, c’est la combinaison de cela et de la capacité à faire preuve de bon sens face à des questions triviales.
Avec du bon sens, la découverte d’une solution à la plupart de nos problèmes pourrait être accélérée de façon spectaculaire. La vie est peut-être un amalgame d’instances complexes, mais notre appareil cognitif est plus que capable de leur donner un sens. Il suffit d’offrir de la clarté à notre jugement et le bon sens est impératif à cet égard.
Surtout lorsqu’il s’agit de nous orienter vers ce qui est moralement bon.
Comment offrir de la clarté à toutes les facettes de votre existence ?
Le Dr Jordan Peterson aime promulguer que la vie est souffrance et qu’à moins de ne pas accepter volontairement ce fait, la souffrance continuera à se manifester dans toutes les facettes de votre existence. J’aime beaucoup cette idée car elle me rappelle à quel point la clarté est importante lorsqu’il s’agit d’améliorer nos conditions de vie.
Pour améliorer quelque chose, il faut en comprendre les mécanismes. Peut-être que quelque chose ne fonctionne pas bien parce qu’une partie qui compose l’ensemble fonctionne en fait mal. Lorsque nous décomposons le tout en parties et examinons fastidieusement ces parties, nous pouvons découvrir des détails sur les systèmes qui sont habituellement obscurs. Ensuite, nous pouvons revenir au système lui-même et examiner comment ce que nous avons découvert peut améliorer les performances du système dans son ensemble.
Une approche ascendante est toujours plus efficace et généralement plus méritocratique, permettant ainsi aux parties de travailler en synergie pour une cause commune.
La clarté se manifeste de cette façon. Lorsque vous permettez à la partie de découvrir toutes ses nuances et toutes ses capacités, vous vous retrouvez avec une version renforcée de celle-ci qui peut offrir davantage au tout.
Les humains fonctionnent ainsi et l’aube d’Internet a rendu cette idée plus vivante.
Nous vivons un réveil collectif qui peut, peut-être, conduire à une illumination collective. L’information devient largement accessible et nous pouvons améliorer nos mécanismes de correction des erreurs simplement en demandant et en recueillant le plus grand nombre d’avis possible.
C’est là l’essence de la clarté. Et son seul obstacle est l’ombre.
Une personne qui s’accroche à des vues dépassées et mal définies ne fera que renforcer l’ombre et stagner dans un marécage de confusion.
La recherche incessante de connaissances est le nom du jeu. Un jeu auquel nous devrions tous nous préparer.
En conclusion
J’aimerais conclure cet article par un passage du Livre rouge :
« Fais silence et écoute : as-tu reconnu ta folie et l’admets-tu ? As-tu remarqué que toutes tes fondations sont complètement embourbées dans la folie ? Ne veux-tu pas reconnaître ta folie et l’accueillir amicalement ? Tu as voulu tout accepter. Alors accepte aussi la folie. Laissez briller la lumière de votre folie, et elle vous apparaîtra soudainement. La folie n’est ni à mépriser ni à craindre, mais il faut lui donner vie… Si tu veux trouver des chemins, tu ne dois pas non plus rejeter la folie, car elle fait partie intégrante de ta nature… Sois heureux de pouvoir la reconnaître, car tu éviteras ainsi d’en être la victime. La folie est une forme particulière de l’esprit et s’accroche à tous les enseignements et à toutes les philosophies, mais plus encore à la vie quotidienne, car la vie elle-même est pleine de folie et au fond totalement illogique. L’homme ne tend vers la raison que pour pouvoir se donner des règles. La vie elle-même n’a pas de règles. C’est son mystère et sa loi inconnue. Ce que vous appelez connaissance est une tentative d’imposer quelque chose de compréhensible à la vie. »
Il n’y a pas grand-chose à dire après avoir lu ces mots.
Seulement qu’il y a tant de folie dans la vie.
Mais il y a aussi tant de vérité dans la folie.
Le meilleur moyen d’assimiler l’ombre est de se lancer des défis au quotidien. Dans l’ebook « 30 Challenges-30 Days-Zero Excuses », j’ai rassemblé les défis les plus intéressants, inspirés par des personnes de renom, qui visent à vous aider à réinventer votre façon d’aborder la vie et à vous concentrer sur l’adoption de pratiques physiques, spirituelles et mentales non seulement réalisables, mais aussi agréables et significatives. Vous n’avez rien à perdre et tant à gagner. Vous découvrez les défis ici.
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