Ne pas mordre à l’hameçon
La ligne est mince entre répondre à quelqu’un qui est passif-agressif et s’engager dans le drame qu’il crée. Vous voulez répondre sans faire le travail émotionnel pour eux, Braslow dit. Cela signifie qu’il faut éviter de poser des questions comme : « Pourquoi as-tu dit ça ? » ou « Que voulais-tu vraiment dire ? ».
Exemple : Un ami dit « merci » mais n’a pas l’air content.
Comment gérer cela : Répondez au contenu, pas au contexte de la situation. Dire simplement « de rien » rencontre la personne là où elle en est, mais ne mord pas à l’hameçon, ce qui est un excellent moyen de la désarmer.
Rester dans le moment présent
Si vous interpellez quelqu’un sur son comportement, il y a de fortes chances que ce ne soit pas la première fois qu’il agisse de la sorte. Rappelez-vous : cette habitude est généralement prise dans l’enfance comme un moyen d’éviter la confrontation.
Pour autant, ce n’est pas une bonne idée de ressortir la liste de blanchisserie des offenses passées ou de faire des généralisations à l’emporte-pièce, dit Scott Wetzler, PhD, vice-président du département de psychiatrie à l’Albert Einstein College of Medicine et auteur de Living With the Passive-Aggressive Man. Au lieu de cela, concentrez-vous sur ce qui vient de se passer.
Exemple : Votre mère vous dit : « Cette robe cache très bien votre prise de poids ».
Comment réagir : Ne répondez pas par une déclaration générale sur le fait qu’elle critique toujours votre apparence (même si vous le ressentez ainsi). Concentrez-vous plutôt sur ce moment précis et dites-lui ce que ses mots vous font ressentir.
S’affirmer en parlant
La personne passive-agressive se montre évasive, ce n’est donc pas le moment de tourner autour du pot. Au lieu de cela, abordez le problème de front. Concentrez-vous sur vos sentiments et utilisez des déclarations » je « . Cette méthode apporte de la compréhension et de l’empathie, plutôt que des déclarations « vous », qui peuvent donner l’impression d’être accusatrices, dit Brandt.
Exemple : Vous êtes à un dîner de famille et vous remarquez qu’un parent ajoute des épices à un plat que vous avez préparé. Ce n’est pas non plus la première fois qu’ils trafiquent vos recettes.
Comment gérer cela : Approchez-les et dites : » J’ai remarqué que vous avez ajouté des épices. Je me sens irrespectueux quand tu fais quelque chose comme ça sans me le dire. C’est bien si tu veux modifier ton propre plat, mais je ne veux pas changer toute la recette. »
S’assurer que la punition est à la hauteur du crime
Une façon d’amener les personnes passives-agressives à changer leur comportement est d’avoir des conséquences claires pour leurs actions. Mais ces punitions peuvent vite devenir excessives (par exemple, crier « Je ne te parlerai plus jamais ! » dans le feu de l’action).
Évaluez comment leur comportement vous a affecté, puis déterminez la meilleure réponse, dit Wetzler. Devriez-vous dire à votre ami que vous avez besoin de temps à part ? Ou est-il temps de mettre carrément fin à l’amitié ? Prenez le temps d’y réfléchir.
Exemple : C’est la troisième fois que votre ami est en retard au cinéma sans vous prévenir.
Comment réagir : La prochaine fois que cela se produit, soyez direct et dites-leur que cela vous dérange quand ils vous laissent en plan. S’ils continuent à le faire, faites-leur savoir que vous inviterez un autre ami à la place.
Comprenez votre public
Malgré tous vos efforts, certaines personnes ne seront pas réactives lorsque vous leur parlerez, dit Stacy Kaiser, thérapeute et coach en mode de vie. « Beaucoup de gens qui sont passifs-agressifs ne vont pas changer parce que cela vous dérange », dit-elle.
Si vous devez décider d’évoquer le comportement d’une personne, il peut être utile de faire une rapide analyse coûts-avantages pour savoir si cela vaut la peine de faire un effort pour l’amener à changer ses habitudes. En d’autres termes, parler à votre conjoint est beaucoup moins risqué que de parler à votre patron.
Exemple : Votre patron vous inflige un traitement silencieux après qu’un autre dirigeant de l’entreprise ait complimenté votre travail.
Comment gérer cela : Demandez-vous : Est-ce que parler à votre patron vaut votre temps et votre énergie ? Cela conduira-t-il à un changement ? Cela entraînera-t-il des conséquences, comme le fait d’être écarté des promotions ou de perdre votre emploi ? Si oui, ignorez sa crise de colère et concentrez-vous sur la diffusion d’ondes positives au travail.