La corrosion galvanique (aussi communément appelée corrosion bimétallique ou corrosion des métaux dissemblables) est le résultat de la circulation de très petits courants électriques généralement entre deux métaux dissemblables.
La corrosion est un facteur important lorsqu’on envisage l’utilisation des métaux. L’acier est un matériau polyvalent tel qu’il est employé dans de nombreuses industries pour un large éventail d’applications. Cependant, l’acier est particulièrement vulnérable à la corrosion, la rouille rouge se formant facilement dans la plupart des environnements extérieurs. Cependant, l’utilisation de produits en acier dans des environnements corrosifs est rendue possible par l’utilisation de zinc pour fournir un niveau élevé de protection contre la corrosion à un coût économique.
Qu’est-ce qui provoque la corrosion galvanique ?
La corrosion galvanique (aussi communément appelée corrosion bimétallique) est un processus électrochimique. C’est-à-dire qu’elle se produit à la suite de la circulation de très petits courants électriques généralement entre deux métaux dissemblables, ce qui entraîne la corrosion du plus anodique des deux métaux, le métal noble ou cathodique n’étant pas affecté.
Le courant circule car une différence de potentiel existe soit entre les deux pièces de métal, soit entre les différentes parties d’un même métal, et un électrolyte tel que l’humidité est présent au point de contact.
La nécessité de la présence d’humidité pendant le processus de corrosion est démontrée par le fait que dans les climats très secs, par ex, dans certaines régions de l’Inde et de l’Afrique, des articles en fer d’une grande antiquité ont été trouvés dans un très bon état de conservation.
Puisque la plupart des corrosions sont des processus d’oxydation, l’existence d’un apport régulier d’oxygène à la surface du métal est également nécessaire pour que la corrosion se produise.
Une exception à la nécessité que les deux métaux soient en contact électrique pour que la corrosion galvanique se produise est lorsqu’un métal plus noble se corrode légèrement et se dissout dans l’eau qui coule ensuite sur un métal moins noble. Le métal plus noble peut alors se déposer sur le métal moins noble, formant ainsi un véritable contact bimétallique.
Performance de la corrosion bimétallique
La gravité de la corrosion bimétallique dépend des métaux impliqués (voir corrosion des métaux), de leurs surfaces relatives et de la conductivité de l’électrolyte présent. En général, le niveau de corrosion bimétallique sera normalement plus important dans un environnement immergé que dans un environnement atmosphérique.
Par exemple, dans un environnement atmosphérique, le niveau de corrosion bimétallique sera faible si le rapport des surfaces des métaux anodiques et cathodiques est faible et/ou si la fréquence ou la période d’humidité (par exemple la présence d’un électrolyte) est faible. Inversement, si des métaux différents sont immergés dans un électrolyte de conductivité accrue, comme l’eau de mer, le niveau de corrosion bimétallique sera sensiblement plus élevé. Alors que l’immersion dans l’eau douce qui est moins conductrice aurait un effet plus important que l’exposition atmosphérique (voir corrosion atmosphérique), elle serait moins préjudiciable que l’immersion dans l’eau de mer.
De même, un film d’humidité condensé à partir de l’air peut, comme l’eau de pluie, dissoudre les contaminants et fournir les conditions pour que la corrosion bimétallique ait lieu.
Comment prévenir la corrosion galvanique
Les principes de base pour la prévention de la corrosion galvanique sont :
- L’utilisation d’un matériau isolant entre les métaux dissemblables de sorte qu’ils ne soient pas en contact électrique direct. Cela coupe effectivement le circuit électrique de sorte que le courant ne puisse pas circuler.
- Empêcher l’électrolyte de faire un pont entre les deux métaux.
Dans des conditions d’immersion, l’option 1 peut être possible si l’isolation n’est pas exclue par un besoin de liaison électrique. Par exemple, un écrou et un boulon en acier zingué peuvent être équipés d’une douille et de rondelles isolantes à l’endroit où ils traversent une plaque d’acier si celle-ci ne peut être revêtue. Une isolation complète est essentielle dans ce cas et la douille est donc vitale.
L’option 2 peut être réalisée par l’application d’une peinture ou d’un autre revêtement organique sur la partie immergée du métal. Lorsque la protection est recherchée par ce moyen et qu’il est impraticable de revêtir les deux métaux, il est préférable de revêtir le métal le plus noble, par exemple, le revêtement n’est normalement pas appliqué sur le revêtement de zinc.
Les composés de jointoiement doivent pouvoir exclure l’eau, ne doivent pas sécher ou se fissurer et ne doivent pas être corrosifs. S’ils sont formulés avec un inhibiteur de corrosion adéquat (voir prévention de la rouille), ils peuvent suffire pour des conditions modérées, mais une peinture ultérieure peut être conseillée. Les composés de jointoiement peuvent également protéger contre la corrosion par fissuration.
L’application sur le joint assemblé d’un système global de peinture ou de revêtement en poudre métallique, adapté à l’environnement spécifique, est efficace. La combinaison d’un composé de jointoiement et d’une peinture ultérieure est meilleure que l’un ou l’autre seul. Les plastiques épais et résistants à l’eau ou les revêtements mastic, lorsqu’ils peuvent être utilisés, sont utiles.
Corrosion bimétallique
Fiche technique sur la corrosion bimétallique
Cette fiche technique offre des informations sur les points suivants :
- les facteurs dont dépend le niveau de corrosion bimétallique qui se produit
- comment éliminer la corrosion bimétallique
- l’effet de la corrosion bimétallique sur l’acier galvanisé
- les applications où l’acier galvanisé vient en conjonction avec l’aluminium, le cuivre, le plomb et l’acier inoxydable.