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Henri Cartier-Bresson

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Henri Cartier-Bresson

Le photographe et artiste français Henri Cartier-Bresson (1908-2004) a travaillé sans relâche comme photojournaliste prolifique des années 1930 jusqu’à sa mort en 2004. Un appareil photo Leica tenu à la main accompagnait le jeune artiste dans ses pérégrinations à Paris ; il a contribué à lancer le mouvement de la photographie de rue, alors en plein essor. L’œuvre d’Henri Cartier-Bresson se cristallise peut-être le mieux dans son image intitulée « Derrière la gare Saint-Lazare » (1932), qui montre un homme en suspension dans les airs alors qu’il navigue au-dessus d’une flaque d’eau placide derrière la gare Saint-Lazare ; il avait le don de saisir des moments incroyablement rapides alors qu’ils se déroulaient autour de lui. Henri Cartier-Bresson a également cofondé la coopérative Magnum Photos en 1947 aux côtés de ses contemporains Robert Capa, George Rodger, David Chim Seymour et William Vandivert. Henri Cartier-Bresson a pris des photos dans le monde entier, notamment en Chine pendant la révolution, en Union soviétique après la disparition de Staline et en Inde au moment de son indépendance.

Le jeune artiste a développé et entretenu très tôt une forte passion pour la peinture, notamment dans le mouvement surréaliste. Aîné d’une famille de cinq enfants, il envisageait à l’origine d’être un artiste, étudiant dans la vingtaine auprès du peintre André Lhote, spécialisé dans un style cubiste tardif. Il a commencé à photographier avec un Brownie, après avoir passé un an à chasser l’antilope et le sanglier en Côte d’Ivoire en 1931. Il s’est ensuite concentré sur la photographie, principalement avec son appareil préféré, un Leica 35 mm. Cartier-Bresson a passé la majeure partie de la Seconde Guerre mondiale comme prisonnier de guerre, s’échappant finalement à sa troisième tentative en 1943 des Allemands qui l’avaient initialement emprisonné. En 1944, il participe à une unité photographique clandestine française chargée d’enregistrer l’occupation et la retraite des Allemands. Deux ans plus tard, Cartier-Bresson crée Le Retour, un film pour l’Office of War Information des États-Unis afin d’illustrer les libérations des prisonniers de guerre français. Le documentaire présente des images des camps de concentration après la libération. Devenu beau, sophistiqué et mondain, Cartier-Bresson n’a eu aucun mal à se faire des amis célèbres, comme Jacqueline Kennedy, Truman Capote et Coco Chanel, entre autres, qui ont tous posé pour ses portraits. L’artiste Henri Cartier-Bresson était largement considéré comme bien connecté et un maître du réseautage.

En général, Cartier-Bresson se hérisse des magazines et des journaux, rejetant les deux comme impermanents. Malgré ces sentiments, le photographe est crédité comme le père du photojournalisme, publiant fréquemment des images avec le magazine LIFE. En 1966, il quitte Magnum pour revenir à la peinture et au dessin.

Cartier-Bresson bénéficie de sa première exposition au musée MoMA en 1947. 63 ans plus tard, le musée a présenté une rétrospective posthume de l’artiste, comprenant 300 photos qui couvrent sa carrière révolutionnaire. L’exposition a voyagé entre l’Art Institute of Chicago, le San Francisco Museum of Modern Art et le High Museum of Art. La photographie d’Henri Cartier-Bresson a été présentée à l’International Center of Photography, à la National Portrait Gallery de Londres et au Centre Georges Pompidou, pour n’en citer que quelques-uns.

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