Can J Public Health. 2021 Jan 8. doi : 10.17269/s41997-020-00446-8. En ligne avant impression.
ABSTRACT
OBJECTIF : Examiner les influences sociales, économiques et migratoires sur la santé des groupes raciaux et ethniques minoritaires au Canada, en mettant l’accent sur les immigrants des Caraïbes.
Méthodes : Des cycles annuels combinés (2011-2016) des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) totalisant plus de 300 000 résidents canadiens adultes ont été regroupés. Des statistiques descriptives et des modèles de régression logistique multivariables ont été utilisés pour examiner la prévalence et les facteurs associés (1) des maladies cardiovasculaires diagnostiquées par un professionnel de la santé et (2) de l’état de santé général auto-évalué parmi les groupes raciaux et ethniques.
RÉSULTATS : Les Caribéens en général, les Noirs et les autres Canadiens non blancs avaient des chances significativement plus élevées (ajustées pour l’âge/le sexe) de déclarer une quelconque maladie cardiovasculaire par rapport aux Canadiens blancs. Seuls les Noirs non caribéens présentaient une probabilité plus élevée de s’auto-évaluer en bonne ou mauvaise santé générale par rapport aux Canadiens blancs. Les modèles de régression logistique multivariés ont révélé qu’après avoir pris en compte les facteurs sociaux et démographiques, le statut d’immigrant et le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, les non-Blancs des Caraïbes et les Noirs des Caraïbes étaient plus susceptibles d’avoir un problème de santé cardiovasculaire signalé par un médecin que les Canadiens blancs. Les non-Blacks des Caraïbes avaient également une probabilité plus élevée d’avoir une santé auto-évaluée passable ou mauvaise que les Canadiens blancs.
CONCLUSION : Les résultats de cette étude soulignent la nécessité d’enquêtes supplémentaires sur d’autres influences potentielles sur les états de santé physique, en particulier chez les migrants et les personnes d’ascendance africaine qui pourraient être plus enclins à des résultats de santé défavorables.