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Le traitement par CPAP peut être indiqué en cas d’apnée obstructive du sommeil probable sans étude du sommeil

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Pour les patients soupçonnés d’apnée obstructive du sommeil (AOS), une étude du sommeil préalable peut ne pas être nécessaire pour indiquer la nécessité d’un traitement par pression positive continue (CPAP), selon une étude simulée en intention de traiter publiée dans Sleep and Breathing.

Parce que le SAOS non diagnostiqué et non traité a des conséquences médicales graves, des stratégies plus simples sont nécessaires pour permettre d’initier un traitement par CPAP chez les patients plus symptomatiques ayant une forte probabilité clinique de SAOS grave. Ainsi, les chercheurs ont évalué la performance des critères cliniques pour le diagnostic et l’initiation d’un traitement empirique par CPAP chez les patients suspectés de SAOS par rapport aux décisions de traitement basées sur les études du sommeil, les directives et l’expérience des médecins participants.

Les chercheurs ont créé une étude simulée en intention de traiter dans des cohortes rétrospectives et prospectives. Des observateurs indépendants ont formé 2 groupes et étaient aveugles aux opinions de chacun. Ces 10 observateurs ont fondé leur décision concernant le traitement par PPC sur les directives de la Société espagnole de pneumologie et de chirurgie thoracique (SEPAR) ou de l’American Academy of Sleep Medicine (AASM), tout en tenant compte de leur avis clinique. Les patients ont rempli des questionnaires sur le sommeil, qui ont été examinés par 4 observateurs qui ont indiqué la CPAP si les patients présentaient un ronflement, des apnées fréquentes (≥3-4/semaine), un indice de masse corporelle (IMC) >25 kg/m2, une somnolence (échelle de somnolence d’Epworth >11) ou une fatigue (≥3-4/semaine).

Un total de 653 patients (264 femmes, 40%) ont été inclus. Dans la cohorte rétrospective, l’âge médian des patients était de 54 ans avec un IMC médian de 27,8 kg/m2 et un indice d’apnée hypopnée (IAH) médian de 16,5 événements par heure. Dans la cohorte prospective, l’âge médian des patients était de 51 ans avec un IMC médian de 29,8 kg/m2 et un IAH de 15 événements par heure.

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Dans une analyse groupée des deux cohortes, l’indication de la PPC sans étude préalable du sommeil a montré une faible sensibilité (22.4 %) mais une spécificité de 97,1 % chez les patients présentant une forte probabilité pré-test de SAOS (basée sur des rapports de ronflement, d’apnées fréquentes, d’IMC >25 kg/m2 et de somnolence ou de fatigue). L’indication d’un traitement par PPC en se basant strictement sur les recommandations de la SEPAR ou de l’AASM était en moyenne de 66% (cohorte rétrospective : 64,5% et cohorte prospective : 69%) tandis que les 10 observateurs ont suggéré la PPC dans 48% des cas (cohorte rétrospective, 48,7% ; cohorte prospective, 46,7% ; P <.01). L’application du questionnaire simple et des critères cliniques a permis l’indication de la CPAP avec un faible risque d’erreur car il y avait moins de 5% de faux positifs.

« Nos observations ont une pertinence clinique puisque les patients suspectés de SAOS avec fatigue et comorbidités vasculaires ou somnolence, qui pour une raison quelconque ont des retards ou une inaccessibilité aux tests diagnostiques, pourraient initier un traitement empirique par CPAP en toute sécurité avec un faible risque d’erreur », ont écrit les chercheurs. Ils ajoutent que cette stratégie pourrait potentiellement réduire les coûts des soins de santé car elle pourrait éviter de réaliser une étude du sommeil chez 20 % des patients présentant des symptômes suspects de SAOS.

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