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Les dix principales choses que vous ne saviez pas sur les bourdons

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Mmmm….les myrtilles et les canneberges sauvages sont délicieuses ! Dans le nord du Canada, les baies sauvages constituent un élément important de l’alimentation traditionnelle. Nous ne pourrions pas profiter de ces délicieuses friandises sans l’aide des pollinisateurs, comme le bourdon. Les fleurs de ces baies sont fermées et il faut la longue « langue » du bourdon pour atteindre le nectar de la plante. Les bourdons libèrent le pollen sur ces fleurs en faisant « bourdonner » les muscles qu’ils utilisent pour voler. Une partie de ce pollen libéré se colle à eux et est transféré à d’autres fleurs, ce qui permet de polliniser les plantes. Les bourdons sont assez étonnants, et pas seulement pour leurs capacités de pollinisation. Consultez cette liste de dix choses que vous ne saviez probablement pas sur les bourdons.

Bourdon oriental commun
Bourdon oriental commun

Les bourdons sont présents dans tout l’hémisphère nord, de la toundra arctique aux déserts et aux forêts. Ils sont d’importants pollinisateurs de nombreuses espèces végétales au sein des divers écosystèmes de l’Amérique du Nord, y compris de nombreuses espèces présentes dans les parcs nationaux du Canada!

2) Seuls les bourdons femelles ont un dard

alimentation des bourdons

Si vous avez déjà été piqué par un bourdon, il s’agissait d’une femelle puisque les mâles n’ont pas de dard.

3) Les bourdons mangent du pollen, du nectar et du caca d’abeille, beurk !

bourdon se nourrissant de fleurs roses

Les bourdons ont un régime riche en protéines, composé de pollen et de nectar, ce qui semble délicieux, mais leur premier repas n’est pas si appétissant. Au début de la vie adulte d’un bourdon, ils mangent les excréments d’autres bourdons. Cette matière fécale contient des bactéries qui aident le système immunitaire du bourdon, le protégeant ainsi des parasites.

4) Seule la reine survit à l’hiver

Bourdon précoce (Bombus pratorum)
Reine du Bombus pratorum. Crédit photo : utilisateur Flickr, Martin Cooper

Les colonies de bourdons meurent à la fin de chaque saison de croissance, seule la reine survit pour fonder une nouvelle colonie au printemps. Ceci est différent des colonies d’abeilles domestiques, où la reine et certains membres de la colonie survivent tout au long de l’hiver.

5) Les bourdons ne craignent pas le froid et ils aiment les montagnes

B occidentalis queen

Les bourdons partent à la recherche de nourriture à des températures aussi basses que 0 C. Ils se réchauffent en faisant vibrer leurs muscles de vol pour générer de la chaleur. La diversité des bourdons tend à être la plus élevée autour des chaînes de montagnes. La réserve de parc national Nahanni, qui est située dans les monts Mackenzie des Territoires du Nord-Ouest, compte au moins 13 espèces de bourdons répertoriées ! L’une de ces espèces, le bourdon occidental, a été inscrite sur la liste des espèces préoccupantes du COSEPAC, ce qui explique pourquoi Earth Rangers a pris des mesures pour aider à les protéger.

6) Les langues des bourdons sont de tailles différentes

langue du bourdon

Les espèces de bourdons ont des langues de longueurs différentes qui correspondent aux fleurs dont ils se nourrissent. Cela permet de réduire la compétition pour la nourriture entre les espèces, car elles ne se nourrissent pas toutes des mêmes fleurs. Les bourdons dotés d’une longue langue peuvent atteindre le nectar des longues fleurs tubulaires, tandis que les espèces à langue moyenne et courte recueillent le nectar des petites fleurs.

7) Les bourdons coucous sont des pilleurs de nids

Bourdon coucou
Bourdon coucou. Crédit photo : Christopher Cooper

Au lieu de chercher du pollen ou de fonder leurs propres colonies, les bourdons coucous s’emparent des nids d’autres espèces d’abeilles. Même s’ils sont des voleurs, les espèces de bourdons coucous sont toujours importantes pour la biodiversité et le déclin de leur nombre peut être un signe d’alerte de changement au sein de l’écosystème. Une espèce rare de coucou, le bourdon coucou gitan, a été trouvée aussi loin au nord que le parc national Ivvavik !

8) Certaines plantes trompent les abeilles pour qu’elles les pollinisent

Calypso bulbeux (calypso bulbosa)
Il existe des espèces de plantes qui dépendent des abeilles pour leur pollinisation même si elles ne contiennent pas de nectar et que les abeilles ne peuvent pas accéder à leur pollen. Ces plantes doivent  » tromper  » les abeilles, les faire venir à elles en utilisant des odeurs, des couleurs et des marques de  » guidage  » attrayantes qui contribuent à attirer les abeilles. Une fleur qui « trompe » les abeilles est le sabot de Vénus (Calypso bulbosa). Le sabot de Vénus est une délicate orchidée sauvage qui vit dans la forêt boréale et c’est l’une des premières plantes à fleurir au printemps, on la trouve dans les parcs nationaux du Canada comme Wood Buffalo et Nahanni.

9) Les bourdons restent près de chez eux

les bourdons en vol
Après avoir butiné diverses fleurs, les bourdons ramènent au nid le pollen et le nectar qu’ils ont récoltés pour se nourrir. La distance la plus éloignée qu’ils aient été connus pour s’éloigner du nid pour butiner est de 10 km.

10) Les bourdons ne partagent pas leur miel

la ruche des bourdons
la ruche des bourdons. Crédit photo, FLickr User Jem

Les bourdons ne produisent qu’une petite quantité de miel, qu’ils mangent eux-mêmes. Ce sont les abeilles mellifères qui fabriquent beaucoup de miel, suffisamment pour que les apiculteurs puissent le récolter pour que nous le mangions.

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