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Lettre à la rédaction

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Fig. 2. Une tache rouge de 2 × 1 cm sur le dos (cas 2).

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DISCUSSION

La survie dans le mélanome malin est fortement liée à l’épaisseur de la tumeur et à l’invasion tissulaire au moment du diagnostic (1, 3), ce qui rend la détection et le diagnostic précoces cruciaux.

Le mélanome amélanotique représente 2% (2) de tous les mélanomes et peut représenter un mélanome primaire, une récidive d’un mélanome pigmenté antérieur ou une métastase d’un mélanome pigmenté primaire (2, 4). Les femmes d’âge moyen sont principalement touchées, avec un rapport femme/homme de 5:1 (5). Les hommes touchés ont la peau très claire et sont un peu plus âgés. Les zones exposées au soleil sont principalement touchées, notamment le visage dans plus de 50 % des cas, suivi des membres, des épaules et du dos. La biopsie est essentielle pour établir le diagnostic. Une excision chirurgicale large est le traitement de choix (2, 4, 5).

Le diagnostic est un défi clinique car la lésion peut être confondue avec l’eczéma, le psoriasis, la rosacée, la kératose actinique et séborrhéique, le granulome annulaire, le lupus érythémateux discoïde, la maladie de Bowen ainsi que le carcinome basocellulaire (2). Le pronostic est souvent plus mauvais et a été principalement attribué au retard dans le diagnostic (6).

Le mélanome malin amélanotique est une grande mascarade et nos cas soulignent la difficulté du diagnostic clinique. Dans toute lésion érythémateuse persistante non résolutive, un indice de suspicion élevé et un seuil bas pour la biopsie cutanée sont recommandés. Nos patients ont reçu une biopsie cutanée diagnostique en raison de leur présentation atypique et de la suspicion d’un cancer cutané non mélanique. Aucun d’entre eux n’a subi la biopsie de 2 mm de marge d’excision recommandée lors de la présentation. Il est essentiel que les dermatologues gardent à l’esprit le diagnostic de mélanome amélanotique lorsqu’ils sont confrontés à une présentation atypique d’une tache rouge.

1. MacKie RM, Hole D, Hunter JA, Rankin R, Evans A, Mc Klaren K, et al. Mélanome malin cutané en Écosse : incidence, survie et mortalité 1979-94. BMJ 1997 ; 315 : 1117-1121.

2. Rahbari H, Nabai H, Mehregan AH, Mehregan DA, Mehregan DR, Lipinski J. Amelanotic lentigo maligna melanoma. Cancer 1996 ; 77 : 2052-2057.

3. Breslow A. Thickness, cross-sectional areas and depth of invasion in the prognosis of cutaneous melanoma. Ann Surg 1970 ; 172 : 902-908.

4. Ara M, Maillo C, Martin R, Grasa MP, Carapeto FJ. Lentigo maligna récurrent comme mélanome amélanotique du lentigo maligna. J Eur Acad Derm Venereol 2002 ; 16 : 506-510.

5. Conrad N, Jackson B, Goldberg L. Amelanotic lentigo maligna melanoma : a unique case presentation. Dermatol Surg 1999 ; 25 : 408-411.

6. Huvos AG, Shah JP, Goldsmith HS. Une étude clinicopathologique du mélanome amélanotique. Surg Gynecol Obstet 1972 ; 135 : 917-920.

Il s’agit d’une étude de l’état de santé des patients.

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