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Médicaments oraux qui ne doivent PAS être écrasés ou ouverts

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Les systèmes d’administration des médicaments sont devenus de plus en plus complexes. Les comprimés et les capsules peuvent avoir des enrobages spéciaux, par exemple  » enrobés de sucre « ,  » pelliculés  » ou  » entérosolubles « , ou ils peuvent être conçus pour modifier la vitesse de libération du médicament dans l’organisme. Il est important de comprendre le mécanisme ainsi que la justification avant de décider s’il est sûr ou approprié d’écraser des comprimés ou d’ouvrir des gélules.1

Les comprimés et les gélules dont le nom contient les mots/lettres suivants ne doivent jamais être écrasés, ouverts, mâchés ou sucés2.

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Mot/lettre Type de produit
CR/Chrono Libération contrôlée
EC/EN Enrobage entérique
LA Longue durée d’action
MR/Retard/Slow/Continus Libération modifiée
SA Action soutenue
SR/Dur/Dural Libération soutenue
XL Libération prolongée

Les informations ci-dessous détaillent quelques exemples courants de comprimés et de gélules pour lesquels il convient de demander conseil sur l’écrasement ou l’ouverture avant toute manipulation. Dans ces exemples, une autre formulation, comme un médicament liquide, peut être une option plus appropriée pour les patients ayant des difficultés de déglutition.1

Bébé à qui l'on administre un médicament liquide Couple lisant sur un dispositif à comprimés. dispositif

Médicaments à libération modifiée

Fréquemment identifiables par deux lettres telles que M/R, LA, SA, CR, XL ou SR à la fin du nom. Des mots tels que « Retard », « Slow » ou « Continus » dans le titre sont parfois utilisés à la place. Ces médicaments sont conçus pour être libérés sur une période prolongée, le mécanisme de ralentissement de l’absorption peut être endommagé si le médicament est manipulé.2

L’endommagement d’un médicament à libération modifiée peut entraîner la libération de la totalité de la dose plus rapidement que prévu. Il en résulte que le patient connaît une période où la concentration du médicament est trop élevée, ce qui entraîne une toxicité, suivie d’une période où la concentration du médicament est trop faible pour être thérapeutiquement active, ce qui signifie que l’affection sous-jacente n’est pas traitée efficacement1.

Exemples :

  • Vérapamil m/r
  • Propranolol m/r
  • Félodipine m/r
  • Diclofénac m/r

Médicaments à enrobage entérique

Uniquement identifiables par les deux lettres EN ou EC à la fin du nom.2 Ces médicaments ont un revêtement spécial à l’extérieur qui ne se dissout pas dans l’acide gastrique. Il peut s’agir de protéger l’estomac du médicament, de protéger le médicament de l’acide gastrique ou de cibler la libération du médicament au-delà de l’estomac.1 L’écrasement des enrobages entériques peut entraîner une libération trop précoce du médicament, sa destruction par l’acide gastrique ou l’irritation de la paroi de l’estomac3.

Exemples :

  • Diclofénac e/c
  • Naproxène e/c
  • Sulfasalazine e/c

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Femmes avec des médicamenteuse discutant avec le pharmacien Parent offrant à son enfant une promenade à dos d'âne

Médicaments sous film ou enrobéscoated medicines

La rupture du film ou de l’enrobage de sucre sur un médicament peut entraîner une dégradation rapide du principe actif et peut également provoquer une irritation cutanée chez les patients ou les soignants.2 L’écrasement de ces comprimés peut donc ne pas affecter sérieusement la façon dont le médicament est libéré, mais peut rendre le mélange résultant désagréable au goût, ce qui est susceptible d’affecter négativement l’adhésion1.

Exemples :

  • Sulfate de quinine
  • Ibuprofène

Médicaments hormonaux, cytotoxiques ou stéroïdiens

Toute modification d’une formulation orale à dose solide doit être envisagée dans le cadre de la réglementation sur le contrôle des substances dangereuses pour la santé (COSHH) car il peut y avoir une exposition accrue aux composants chimiques. Ceci est particulièrement important avec les médicaments hormonaux, cytotoxiques ou stéroïdiens. Si le comprimé est écrasé, le médicament peut se retrouver dans l’air et la dose reçue par inadvertance par l’infirmière ou le soignant qui l’administre2.

Exemples:

  • Tamoxifène
  • Méthotrexate

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Voir les références

1. Gestion des médicaments et personnes âgées- un guide pour les professionnels de la santé. Édité par R Greenwall. Août 2016. | 2. Wright D, Chapman N, Foundling-Miah M et al. Consensus guideline on the medication management of adults with swallowing difficulties. In : Foord-Kelcey G, éditeur. Guidelines – summarising clinical guidelines for primary care. 30th ed. 30th ed. Berkhamsted : Medendium Group Publishing Ltd ; octobre 2006. | 3. la Royal Pharmaceutical Society. Pharmaceutical Issues when Crushing, Opening or Splitting Oral Dosage Forms, juin 2011. Disponible à l’adresse suivante : https://www.rpharms.com/Portals/0/RPS%20document%20library/Open%20access/Support/toolkit/pharmaceuticalissuesdosageforms-%282%29.pdf (consulté le 7 avril 2020)

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