Q
Y a-t-il des lasers anti-rides, en soi ? Lesquels sont les meilleurs pour les problèmes de texture de la peau ? Croyez-vous que les lasers sont la meilleure approche pour l’aspect crêpé ?
A
En général, les lasers qui remodèlent le collagène et stimulent la production de collagène dans tout le derme de la peau améliorent l’apparence des rides, de la texture et de l’aspect crêpé. En effet, les deux premiers sont liés à l’affaiblissement ou aux conformations irrégulières du collagène dermique, tandis que le dernier est le résultat de l’amincissement du collagène dermique. Le collagène remodelé et nouveau normalise cette couche de sorte qu’elle est plus organisée, plus uniforme dans sa distribution et plus profonde.
Il existe une idée fausse surprenante selon laquelle les lasers enlèvent les couches supérieures de la peau, la laissant blanche, et/ou brillante/ amincie. Ce n’est pas le cas. Je soupçonne que cette croyance erronée des patients est liée aux anciennes méthodes de rajeunissement comme la dermabrasion, les peelings chimiques profonds et les lasers à l’ancienne, qui enlevaient effectivement les couches superficielles de la peau et comportaient le risque d’éliminer toutes les cellules pigmentaires normales appelées mélanocytes. (Aujourd’hui, je vois encore au cabinet des patients qui ont été traités dans les années 80, 90 et au début des années 2000 avec ces anciennes méthodes, et certains présentent effectivement ces signes inhabituels de traitement.)
Heureusement, les lasers de rajeunissement d’aujourd’hui pénètrent généralement dans la peau de surface, stimulant le collagène de l’intérieur et du dessous et déclenchant sa production, plutôt que de simplement cisailler la surface. En effet, les lasers de resurfaçage actuels sont fractionnés, ce qui signifie que le faisceau laser est délivré de manière pixellisée, touchant la peau par petits points, séparés par des zones de peau non traitées. Cela laisse derrière soi des cellules saines productrices de pigments (mélanocytes) et d’autres cellules normales de la peau non affectées par le traitement, qui guérissent rapidement la peau et diminuent nettement le risque de pigmentation anormale.
« Il existe une idée fausse surprenante selon laquelle les lasers enlèvent les couches supérieures de la peau, la laissant blanche et/ou brillante/éclaircie. Ce n’est pas le cas. »
Les lasers les plus couramment utilisés pour ces stratégies sont les lasers de resurfaçage fractionné. Les plus populaires sont ceux qui ont un temps d’arrêt limité (généralement de quelques heures de rose et de sécheresse à 4-5 jours de rose et de sécheresse). Les stratégies que j’utilise actuellement sont les lasers non ablatifs (non blessants) Clear and Brilliant et les lasers doubles Fraxel Restore. Non seulement ces lasers stimulent le collagène, mais ils permettent également une exfoliation superficielle de la peau, ce qui élimine le brunissement anormal et l’aspect terne de la peau. Par conséquent, la peau semble plus lumineuse.
Les lasers les plus puissants sont ablatifs (ce qui signifie qu’ils blessent superficiellement la peau), laissant la peau avec des rougeurs et des croûtes pendant environ une semaine, suivie de 3-4 semaines de peau rose. Les trois ou quatre semaines suivantes peuvent généralement être masquées par du maquillage, car la peau a guéri. Ces versions plus puissantes sont généralement réservées aux signes de vieillissement plus importants, à une texture inégale, à des rides profondes ou à des cicatrices, souvent des cicatrices d’acné. Mon laser fractionné ablatif préféré est le Fraxel Repair.
Encore une bonne nouvelle concernant ces thérapies : J’ai participé à un essai clinique publié en 2012 qui a démontré la probabilité que ces nouveaux traitements au laser fractionné favorisent non seulement une peau plus belle, mais aussi une peau plus saine, en favorisant l’élimination des changements cutanés précancéreux connus sous le nom de kératoses actiniques. Ces précancers ont le potentiel de se transformer en carcinomes spinocellulaires.
Enfin, il existe une toute nouvelle méthode de stimulation du collagène qui bénéficie aux rides, à la texture et à l’aspect crêpé. Elle est si nouvelle que j’imagine que la plupart des gens ne la connaissent pas encore : la technologie laser picoseconde. Elle est apparue après l’approbation par la FDA du traitement par laser picoseconde des pigments, notamment des tatouages. (Il s’agit du laser Cynosure PicoSure, celui que j’utilise dans mon cabinet). Quand je parle de technologie picoseconde, je fais référence à la vitesse à laquelle l’énergie laser est délivrée à la peau. Dans ce cas, un faisceau de lumière d’une certaine énergie est délivré en l’espace d’une picoseconde, un rythme extraordinairement rapide. J’ai participé à des essais cliniques qui ont étudié les effets de ces lasers picosecondes lorsqu’ils passaient à travers une lentille diffractive spécialisée. La lentille a finalement délivré des zones d’énergie maximale et de faible énergie, presque comme un laser fractionné, mais il y avait toujours un faible niveau d’énergie touchant la surface de la peau. Il existe un certain nombre de théories expliquant pourquoi cette technologie laser aide à remodeler et à produire du collagène. L’une des plus intéressantes pour moi est que la diffusion rapide de la lumière laser pourrait stimuler une vibration à travers la surface de la peau, déclenchant la réponse de collagène. Depuis, j’ai participé à des publications et des conférences décrivant les essais cliniques que nous avons réalisés. Ce qui rend cette science d’autant plus intéressante – et souhaitable pour nos patients – est le temps d’arrêt limité. Généralement, la peau est juste un peu rose pendant quelques heures après le traitement.