L’activité humaine peut entraîner des changements involontaires dans l’environnement. L’activité humaine aura un effet négatif possible sur une certaine population, entraînant la mort de nombreux individus de ladite population car ils ne sont pas adaptés à cette nouvelle pression. Les individus qui sont mieux adaptés à cette nouvelle pression survivront et se reproduiront à un taux plus élevé que ceux qui sont désavantagés. Ce phénomène se produit sur plusieurs générations jusqu’à ce que la population dans son ensemble soit mieux adaptée à la pression. C’est la sélection naturelle à l’œuvre, mais la pression provient d’une activité humaine telle que la construction de routes ou la chasse. C’est ce que l’on voit dans les exemples ci-dessous d’hirondelles de rochers et d’élans. Cependant, toutes les activités humaines qui provoquent une pression évolutive ne sont pas involontaires. C’est ce que démontre la domestication des chiens et l’élevage sélectif qui s’en est suivi et qui a donné naissance aux différentes races connues aujourd’hui.
Les serpents à sonnettesEdit
Dans les zones plus fortement peuplées (par l’homme) et plus fréquentées, les rapports se multiplient sur les serpents à sonnettes qui ne sonnent pas. Ce phénomène est communément attribué à la pression sélective des humains, qui tuent souvent ces serpents lorsqu’ils sont découverts. Les serpents qui ne cliquettent pas ont plus de chances de passer inaperçus, donc de survivre pour reproduire une progéniture qui, comme eux, est moins susceptible de cliqueter.
Hirondelles de falaiseModification
Des populations d’hirondelles de falaise du Nebraska ont présenté des changements morphologiques dans leurs ailes après avoir vécu de nombreuses années à côté de routes. En collectant des données pendant plus de 30 ans, les chercheurs ont remarqué une diminution de l’envergure des ailes des populations d’hirondelles vivantes, tout en notant une diminution du nombre d’hirondelles de falaise tuées par le passage de voitures. Les hirondelles des falaises tuées par des voitures avaient une envergure supérieure à celle de la population dans son ensemble. Les effets confondants tels que l’utilisation de la route, la taille des voitures et la taille de la population se sont avérés n’avoir aucun impact sur l’étude.
Edit de l’élan
La pression évolutive imposée par les humains est également observée dans les populations d’élans. Ces études ne s’intéressent pas aux différences morphologiques, mais aux différences comportementales. Il a été démontré que les élans mâles plus rapides et plus mobiles étaient plus susceptibles d’être la proie des chasseurs. Les chasseurs créent un environnement où les animaux les plus actifs sont plus susceptibles de succomber à la prédation que les animaux moins actifs. Les élans femelles qui ont survécu après deux ans diminuent leur activité au fil des ans, laissant des élans femelles plus timides qui ont plus de chances de survivre. Les élans femelles dans une étude séparée ont également montré des différences de comportement, les femelles plus âgées affichant le comportement timide que l’on pourrait attendre de cette sélection.
Domestication des chiensModification
Depuis la domestication des chiens, ils ont évolué aux côtés des humains en raison de la pression exercée par les humains et l’environnement. Cela a commencé par les humains et les loups partageant la même zone, avec une pression de coexistence qui a finalement conduit à leur domestication. La pression de l’évolution exercée par l’homme a donné naissance à de nombreuses races différentes qui répondaient aux besoins de l’époque, qu’il s’agisse de protéger le bétail ou d’aider à la chasse. La chasse et la garde des troupeaux ont été deux des premières raisons pour lesquelles l’homme a sélectionné artificiellement des caractéristiques qu’il jugeait bénéfiques. Cette sélection ne s’arrête pas là, mais s’étend aux humains qui sélectionnent certains traits jugés souhaitables chez leurs chiens domestiques, comme la taille et la couleur, même s’ils ne sont pas nécessairement bénéfiques pour l’homme de manière tangible. Une conséquence involontaire de cette sélection est que les chiens domestiqués ont également tendance à avoir des maladies héréditaires en fonction de la race spécifique qu’ils englobent.
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