Articles

Que signifie le troisième commandement ? Comment faire pour sanctifier un jour ?

Posted on

Le Catéchisme commence sa réflexion sur le troisième commandement par la signification scripturale du sabbat. Exode 20:8-11 affirme que le sabbat était le septième jour où le Seigneur se reposait après le travail des six jours précédents. Le Deutéronome 5:12 ajoute que le sabbat est un jour où nous renouvelons l’alliance avec Dieu. Le sabbat est lié à la création et à l’alliance.

Le « repos » de Dieu le septième jour était son regard contemplatif jouissant du bien de la création, en particulier de sa couronne en l’homme et la femme. Il ne s’agissait pas d’une inactivité divine, mais plutôt du  » travail  » plus profond de la contemplation et de l’acte reposant de nous aimer (cf. CEC, n° 2184-2185). Cela est vrai aussi pour nous-mêmes. Si nous ne cessons jamais de travailler, quand aurons-nous le temps de contempler et d’adorer Dieu et de nourrir une relation d’amour avec lui ou avec quiconque ? Toute personne humaine, ayant été créée par Dieu, lui doit adoration et reconnaissance pour ce que le Seigneur a fait et continue de faire.

L’histoire scripturale du sabbat démontre qu’il s’agissait d’un jour d’adoration de Dieu et de détente avec sa famille :  » Alors vous ferez vos délices du Seigneur / et je vous ferai monter sur les hauteurs de la terre  » (Is 58, 14). Lors de leurs liturgies, les habitants de l’ancien Israël se souvenaient des grandes œuvres que Dieu avait accomplies en leur faveur. Ils considéraient leur histoire et leurs racines familiales à la lumière des plans de Dieu pour eux. Ils chantaient les louanges de Dieu pour son amour et sa miséricorde. Ils ont rappelé : « Tout appartient à Dieu ! » Le dimanche chrétien poursuit les thèmes du sabbat, à savoir le repos contemplatif et l’adoration.

Le troisième commandement nous appelle à sanctifier le jour du sabbat. Pour les chrétiens, l’observance du sabbat est transférée au dimanche, le jour où Jésus est ressuscité des morts. Dieu, par l’intermédiaire de l’Église, nous oblige à sanctifier le dimanche par la participation à l’Eucharistie et par notre réflexion dans la prière, dans la mesure du possible. L’observance du dimanche accomplit la loi intérieure inscrite dans le cœur de l’homme de rendre à Dieu un culte visible et public en signe de dépendance radicale à l’égard de Dieu et de gratitude pour tous les bienfaits que nous avons reçus.

Tous les sept jours, l’Église célèbre le mystère de Pâques. Cette tradition remonte à l’époque des apôtres. Elle tire son origine du jour même de la résurrection du Christ. Le dimanche prolonge la célébration de Pâques tout au long de l’année. Il est destiné à être illuminé par la gloire du Christ ressuscité. Il rend présente la nouvelle création opérée par le Christ.

Le dimanche rappelle aussi la création du monde. Le récit de la Genèse sur la création, exprimé dans un style poétique, est un hymne de crainte et d’adoration de Dieu en présence de l’immensité de la création.

Les Pères du Concile Vatican II ont expliqué comment nous devions célébrer l’Eucharistie le dimanche, ou sa veillée le samedi soir :

L’Église désire donc vivement que les fidèles du Christ, lorsqu’ils assistent à ce mystère de la foi, ne soient pas là comme des étrangers ou des spectateurs silencieux. Au contraire, par une bonne compréhension des rites et des prières, ils doivent prendre part à l’action sacrée, conscients de ce qu’ils font, avec dévotion et pleine collaboration. Ils doivent être instruits par la parole de Dieu et se nourrir à la table du Corps du Seigneur. Ils doivent rendre grâce à Dieu. En offrant la victime immaculée, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi avec lui, ils doivent apprendre à s’offrir eux-mêmes. Par le Christ, le Médiateur, ils doivent être entraînés de jour en jour dans une union toujours plus parfaite avec Dieu et entre eux, pour qu’enfin Dieu soit tout en tous. (SC, n° 48)

Notre présence à l’Eucharistie doit être plus qu’une expérience passive du travail du prêtre et de la musique du chœur. Nous devons participer activement au culte, où toutes les personnes présentes déversent leur adoration et leur amour de Dieu. Plus nous méditerons sur ce que nous faisons, plus nous adorerons en esprit et en vérité et bénéficierons de la grâce qui découle de l’Eucharistie. Nous grandirons dans notre amour et notre adoration de Dieu, ainsi que dans le respect et l’amour que nous nous portons les uns aux autres.

Vous pouvez lire d’autres extraits du Catéchisme catholique pour adultes des États-Unis, commander votre propre exemplaire ou lire des questions à son sujet sur le site de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *