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Quel a été le rôle du Canadas dans la Seconde Guerre mondiale

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Le Canada, de son plein gré, est entré en guerre en septembre 1939 parce qu’il a alors compris que l’Allemagne nazie menaçait l’existence même de la civilisation occidentale.

Presque dès le début, les Canadiens ont été au cœur des combats, dans les airs. C’est dans cet élément que le Dominion a apporté sa contribution la plus marquante à l’effort de guerre général. Dès le début des hostilités, le plan d’entraînement aérien du Commonwealth britannique a été établi au Canada pour développer les forces aériennes de la Grande-Bretagne, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ainsi que du Canada. Il était placé sous la direction de l’Armée de l’air royale canadienne et a coûté au gouvernement canadien bien plus de 1,5 milliard de dollars.

Il serait peut-être bon de noter ici que la population du Canada ne représente qu’environ un onzième de celle de notre pays. Il faut donc multiplier les chiffres canadiens par onze pour obtenir l’équivalent américain approximatif de l’effort de guerre du Canada.

En 1944, l’Aviation royale canadienne comptait plus de 200 000 hommes. Ce n’est qu’une partie de ce que le Canada a fait dans cette ligne, car à la même époque, près de la moitié du personnel au sol et plus d’un quart de l’effectif aérien de la Royal Air Force étaient également des Canadiens.

La Marine royale canadienne, partie de rien en 1939, est passée à 700 navires et 95 000 hommes. Cette force était elle aussi au combat depuis presque le début. Elle a participé au sauvetage audacieux de Dunkerque, et elle a assumé de plus en plus le travail des convois alliés à travers l’Atlantique Nord – la moitié en 1943 et la majeure partie à la fin de 1944.

L’armée canadienne comptait en 1944 environ un demi-million d’hommes, dont les cinq sixièmes s’étaient portés volontaires pour le service outre-mer. Une partie d’entre eux formait le gros de la force qui a subi le désastre de Dieppe à l’été 1942. D’autres ont combattu aux côtés des Américains et des Britanniques en Sicile et en Italie. Mais le principal effort militaire des Canadiens a commencé en juin 1944 avec le débarquement sur les plages de Normandie, et s’est poursuivi avec la lutte à travers la France et en Allemagne.

Des unités canadiennes étaient à Hong Kong lorsque les Japs l’ont attaqué le jour de Pearl Harbor, et la déclaration de guerre canadienne contre le Japon a été faite le soir avant notre déclaration. Un bataillon de troupes canadiennes a participé au débarquement sur Kiska, dans les îles Aléoutiennes.

Le Canada n’a pas reçu un centime d’aide de prêt-bail de notre part. Au lieu de recevoir, il l’a fournie aux Nations unies. Le total à la fin de 1944 était de quelque 4 milliards de dollars, soit plus de dollars par habitant que notre contribution au prêt-bail. Sur le plan économique, la guerre a exercé une pression plus forte sur les Canadiens que sur nous. Le citoyen canadien moyen a payé plus d’impôts et, dans l’ensemble, a été soumis à des contrôles plus rigoureux. Il sait ce que la guerre a coûté et, soyons francs, il l’a su plus longtemps que nous.

La place du Canada dans le monde est beaucoup plus grande qu’elle ne l’a jamais été. Sans être une grande puissance, le Canada n’est plus une petite puissance. Il est l’une des moyennes puissances – peut-être la plus forte d’entre elles – et, à ce titre, il est appelé à jouer un rôle important dans les affaires du monde.

Dans l’organisation de l’UNRRA, le  » coffre de la communauté mondiale « , le Canada s’est placé aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni.

L’accord de Bretton Woods sur la stabilisation monétaire internationale incarne en grande partie le plan soumis par le Canada.

Les Canadiens ont joué un rôle de premier plan dans la conférence de Chicago sur l’aviation civile internationale ; et cette conférence a choisi le Canada comme siège de l’organisation intérimaire, qui doit préparer la voie à la nouvelle organisation mondiale qui réglementera l’aviation civile.

Le Canada a également laissé son empreinte sur les travaux de la Conférence de San Francisco, notamment sur la constitution du Conseil économique et social. L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, au début de 1946, élit le Canada comme membre du Conseil économique et social.

From EM 47 : Canada : Notre plus ancien bon voisin (1946)

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