Sangha est le mot utilisé pour désigner une communauté de compagnons de pratique dans le bouddhisme. Mais un Sangha ne doit pas nécessairement être bouddhiste.
Thich Nhat Hanh, également appelé Thay, a écrit dans son récent livre Good Citizens : Creating Enlightened Society le texte suivant (il a été raccourci pour une version abrégée):
Il est difficile de faire un changement seul. Dans la Sangha, il y a une puissante énergie collective de pleine conscience et de concentration. Elle peut nous aider à faire une percée ; elle enflamme notre perspicacité. Notre pratique commune de la marche, de l’assise, de la respiration, de l’alimentation, est très importante. Lorsque nous pratiquons avec la Sangha, c’est plus facile que de pratiquer seul. Parfois, quelque chose peut nous emporter.
Mais grâce à la pratique collective, nous pouvons retrouver notre solidité. Même si nous sommes distraits, notre Sangha peut nous aider à nous rappeler de revenir au moment présent, de toucher ce qui est positif, de toucher notre propre paix, de voir comment défaire la difficulté.
La Sangha n’a pas besoin d’être bouddhiste. Le bouddhisme est fait d’éléments non bouddhistes de toute façon. Lorsque j’ai rencontré Martin Luther King Jr, en 1966, nous avons parlé de la construction du Sangha. Nous avons parlé à plusieurs reprises de la communauté bien-aimée. La communauté bien-aimée, c’est le Sangha.
Dans le Sangha, il y a ceux qui apportent du bonheur à beaucoup de gens. Il y a ceux qui cuisinent très bien, et il y a ceux qui s’occupent magnifiquement du jardin et font pousser des légumes nutritifs. Il y a ceux qui organisent des festivités d’une manière très belle et créative. Il y a ceux qui n’ont pas ces talents, mais lorsqu’ils font de la méditation assise, ils sont très heureux, et lorsqu’ils marchent, ils sont également très heureux et cela apporte du bonheur aux autres. De telles personnes sont d’un grand bénéfice pour le Sangha.
Tout le monde contribue à sa part. Vous n’avez pas besoin d’être exactement comme les autres. Cela est vrai, que vous pensiez à votre famille comme à votre Sangha ou à la communauté bien-aimée plus large. Chacun a ses propres capacités.
Vous n’avez pas besoin d’être comme les autres ; vous devez simplement être vous-même. Vous n’avez pas besoin d’avoir une santé parfaite ou un esprit parfait sans aucun souci ni anxiété. Vous pouvez toujours avoir quelques douleurs dans votre corps ou quelques douleurs dans votre esprit.
Mais grâce à la pratique, vous pouvez créer plus de joie, de paix et de compréhension qui vous nourrissent, qui nourrissent la Sangha et qui nourrissent le monde.
La Sangha est donc un soutien important dans votre pratique. Thay la considère comme si importante qu’il dit souvent, le futur Bouddha est une Sangha.
La Sangha est donc un soutien important dans votre pratique.