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Syndrome de fasciculation bénigne

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Le syndrome de fasciculation bénigne est un diagnostic d’exclusion, c’est-à-dire que d’autres causes potentielles pour les secousses doivent être écartées avant que le SFC puisse être diagnostiqué. Le diagnostic comprend des analyses sanguines, un examen neurologique et une électromyographie (EMG).

Une autre étape du diagnostic du SFC consiste à vérifier l’absence de faiblesse clinique ou de cachexie, que l’on retrouve dans des conditions plus graves. L’absence de faiblesse clinique accompagnée de résultats normaux à l’EMG (chez ceux qui ne présentent que des fasciculations) élimine en grande partie les troubles plus graves du diagnostic potentiel. Chez les personnes plus jeunes ne présentant que des fasciculations de motoneurones inférieurs (LMN), aucune faiblesse musculaire et aucune anomalie thyroïdienne, Turner et Talbot (2013) affirment que « les individus de moins de 40 ans peuvent être rassurés sans recourir à l’électromyographie (EMG) pour éviter la possibilité, faible mais hautement dommageable, de faux positifs ».

Selon Kincaid (1997), le diagnostic est posé lorsqu’il n’y a pas de constatation clinique d’une maladie neurogène ; il rassure d’abord les patients sur le fait qu’aucune « maladie de mauvais augure ne semble être présente », et précise : « Je suggère que les patients comme celui-ci soient suivis pendant un an ou plus avec des examens cliniques et électromyographiques à des intervalles d’environ 6 mois avant que l’on ne soit sûr du diagnostic que les fasciculations sont vraiment bénignes. » D’autres publications recommandent des suivis pendant quatre ou cinq ans avant de statuer sur la bénignité de l’affection, bien que le pourcentage d’individus qui évoluent vers une affection plus grave soit très faible.

ClassificationEdit

Le syndrome de fasciculation bénigne et la variante du syndrome de fasciculation des crampes « peuvent être considérés comme faisant partie d’un spectre plus large de la maladie qui intègre également la neuromyotonie auto-immune acquise ».

Différenciation

Les autres maladies graves qui doivent être distinguées comprennent les maladies du motoneurone (MND) telles que la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la neuropathie et les maladies de la moelle épinière.

Selon Turner et Talbot (2013),  » les fasciculations de la MND sont souvent brusques et étendues à leur apparition chez un individu qui n’était auparavant pas affecté par des fasciculations dans sa jeunesse. Le site des fasciculations, par exemple, celles des mollets par rapport à celles de l’abdomen, n’a pas été démontré comme étant discriminatoire pour un trouble bénin. Il existe des preuves contradictoires quant à savoir si le caractère des fasciculations diffère sur le plan neurophysiologique dans la MND ». Il est « exceptionnellement rare que les patients diagnostiqués ultérieurement comme atteints de SLA présentent uniquement des fasciculations », et la SLA est exclue en présence d’un EMG normal et d’aucun signe de fonte musculaire.

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